Innovation incrémentale ou innovation adjacente ?

Le terme « innovation » peut parfois impressionner : on l’assimile à des inventions et trouvailles extraordinaires qui ont marqué leur temps. Pourtant, l’innovation est présente dans de très nombreux secteurs, et parfois même à l’échelle individuelle. Nul besoin d’être le génie du siècle pour innover ! Voyons ensemble ce à quoi exactement cette notion renvoie.
Innovation

Avant de parler plus précisement de l’innovation incrémentale ou de l’innovation de rupture, je vous propose de définir l’innovation. 

Qu'est-ce que l'innovation

Ce terme vient du latin « innovare » qui signifie « revenir à », « renouveler », « rendre nouveau », « transformer ». Il s’agit d’une recherche d’amélioration de ce qui existe, en introduisant de la nouveauté – un processus élaboré, depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa matérialisation. Le manuel d’OSLO de l’OCDE, qui recueille et interprète les données sur l’innovation, décrit en 2005 l’innovation économique comme « la mise en œuvre – la commercialisation ou l’implantation – par une entreprise, et pour la première fois, d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations avec l’extérieur. »

Ainsi, elle diffère de l’invention ou de la découverte. Si tous ces concepts ont en commun une forme de nouveauté, elle est la seule à revêtir un aspect commercial : la diffusion massive sur le marché. En résumé, une invention aboutissant à une innovation couronnée de succès doit pouvoir trouver sa place sur le marché, tout en apportant des bénéfices à l’entreprise.ell

Innovation incrémentale et innovation adjacente : les différents types d’innovation

On distingue en général 4 types d’innovation (même si d’autres classifications existent) : l’innovation incrémentale, l’innovation adjacente, l’innovation de rupture et l’innovation radicale. Chaque type  a ses avantages, mais comprend aussi des risques – certains plus que d’autres.

·       Innovation incrémentale / innovation radicale

L’innovation incrémentale consiste à améliorer l’existant de manière constante. Ce perfectionnement des produits garantit la satisfaction des consommateurs et permet aussi de se démarquer de la concurrence à moindre coût car il ne nécessite pas de grands investissements. Ainsi, le gain pour l’entreprise est intéressant avec une prise de risques modérée.

À contrario, la radicale (ou majeure) consiste à mettre en vente un produit complètement nouveau et à créer un marché qui ne réponde à aucune problématique existante. Ceci implique dans la plupart des cas un processus sur le long terme et qui coûte cher, ainsi que, in fine, une prise de risques majeure : le produit de cette innovation ne sera pas forcément adopté par le public.

·       Innovation adjacente / innovation de rupture

L’innovation adjacente consiste à placer un produit existant sur un autre marché auquel il n’était pas destiné ou à créer un nouveau produit dans un marché existant. Il s’agit là d’une stratégie très utilisée car elle permet de prolonger la durée de vie d’un service ou d’un produit.

L’innovation de rupture (ou disruptive), de son côté, favorise l’accès à un certain produit ou service pour le rendre disponible au plus grand nombre en termes d’usage mais aussi de coût. Un moyen d’acquérir rapidement des parts de marché.

Pourquoi innover ?

En entreprise, l’innovation donne lieu à des résultats très positifs en termes de compétitivité, de croissance et de rentabilité sur le moyen et le long terme ; une façon aussi de garder une image positive auprès des consommateurs. Si chaque entreprise est différente et donc nécessite une stratégie sur-mesure pour innover, en fonction de ses particularités et de ses besoins, le fait d’innover sera toujours un moyen d’augmenter sa valeur. Les entreprises qui n’innovent pas, de leur côté, s’exposent au risque perdre leur part de marché au profit des concurrents, mais aussi de voir leur productivité, en même temps que leurs marges et bénéfices, chuter, et sont parfois contraintes de mettre la clef sous la porte.

Pour cela, il existe des méthodes comme le design thinking avec un processus maintenant bien basilisé.

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