Préparez-vous à la rédaction
Comme pour tout type de rédaction, il convient de ne pas se lancer aveuglément sans avoir pris le temps de définir le but que l’on poursuit. Fixer les grandes lignes du contenu, décider des passages où la voix off intervient, du point de vue que l’on souhaite adopter (et qui ne changera pas), d’un style, d’un ton particulier… Autant d’étapes qui permettront de cadrer l’écriture et d’en assurer la cohérence.
Écrivez un texte destiné à être lu
Il est primordial de garder à l’esprit qu’une voix off n’est pas un simple texte, mais le support d’un audio : elle est destinée à être lue. Ainsi, le style employé doit être celui de l’oralité (plus ou moins soutenue, en fonction du sujet) : fluide et facile à comprendre. On conseille d’avoir recours à des tournures de phrases simples et courtes (mais, dans la mesure du possible, percutantes !) avec des transitions soignées et une ponctuation autorisant les pauses dans la narration. Il est également préférable d’éviter toutes sonorités qui puissent être désagréables à l’oreille, comme les hiatus (succession de deux voyelles) et autres allitérations (répétition de consonnes ou de groupes de consonnes). Pour vous assurer que votre texte passe bien à l’oral, il ne faut pas hésiter à le lire plusieurs fois à voix haute, pour vous-même et, idéalement, devant une personne tierce.
Priorisez les informations
On ne peut pas tout dire dans une voix off : pour rester compréhensible et ne pas assommer voire perdre le spectateur, il est primordial de faire preuve de concision. Un des moyens les plus simples de rationaliser un script est de proscrire toute répétition d’informations évidentes. Pensez au ratio 130 / 1 : 130 mots (ou jusqu’à 150, maximum) correspondent à peu près à une minute d’enregistrement audio. Là encore, une lecture à voix haute peut aider à adopter le bon rythme.
Adaptez votre commentaire en fonction des images
Le texte que vous rédigez doit être conçu pour interagir avec des images, il faut donc veiller à ce que ces deux plans coïncident parfaitement. L’idée n’est pas de simplement décrire tout ce que l’on voit – ce serait source d’une grande redondance – mais de proposer au spectateur un accompagnement qui puisse servir de trame tout au long du film, en lui donnant du rythme. En outre, veillez à mettre en place une hiérarchie entre l’image et la voix off. Si un passage du film est riche en informations visuelles (et particulièrement en cas de tension dramatique ou lorsque quelque chose est physiquement présenté ou démontré), allégez le contenu de votre voix off pour ne pas générer de surcharge.
Captez l’attention du futur auditeur
Une voix off n’est pas incarnée, mais il ne faut pas pour autant se priver de l’humaniser, voire même, quand le contexte s’y prête, de lui allouer une certaine prestance, de façon à capter durablement l’attention du spectateur. Si le jeu d’acteur a un grand rôle dans ce processus, la façon dont le texte est rédigé n’en demeure pas moins déterminant. Il est conseillé de privilégier une forme de légèreté, tout du moins lorsque ce que cela est possible, et pourquoi pas d’avoir recours à l’humour. Il est également possible de mettre une place une illusion de dialogue avec le spectateur, par le biais de questions oratoires, d’interjections diverses et d’incises du type « Comme vous l’aurez compris… ».
Si vous avez encore des doutes, nous pouvons vous former sur l’écriture de voix off ou vous aider à créer votre système d’audioguidage.