Accorder une augmentation
Il paraît plutôt aisé, a priori, d’accorder une augmentation à son collaborateur, qu’elle fasse suite à une demande de sa part ou qu’elle soit spontanée. En général, il s’agit là d’une bonne nouvelle qui ne nécessite pas de discussion prolongée. Cependant, il est nécessaire de bien faire comprendre au salarié que l’augmentation n’est pas un dû : elle récompense une année réussie. Elle fait ainsi généralement suite à l’atteinte d’objectifs préétablis et parfois à des prises d’initiatives ou à des actions individuelles qui ont permis l’amélioration de ses performances personnelles.
L’augmentation peut également compenser le fait que l’employé assume des responsabilités supplémentaires. En soulignant ces aspects, le manageur encourage son interlocuteur à persévérer dans ce sens et lui montre sa reconnaissance. Pour justifier sa décision d’augmentation, il est conseillé de s’appuyer sur le bilan dressé lors de l’entretien annuel d’évaluation en mettant notamment en avant les objectifs atteints.
Ne pas accorder d’augmentation
Le fait de ne pas accorder d’augmentation à son ou ses employés constitue une décision beaucoup plus sensible dont l’annonce nécessite une certaine préparation et une bonne dose de tact. Il existe deux raisons principales pour lesquelles une augmentation peut ne pas être accordée : 1) la situation économique impose le gel des salaires, 2) l’augmentation n’est pas légitime au vu des résultats du salarié.
- Annoncer l’impossibilité d’une augmentation
Quand la situation économique de l’entreprise est fragile, il est parfois impossible d’augmenter les salariés – un cas de figure de plus en plus courant depuis le début de la crise sanitaire. Cette stagnation des salaires nécessite un effort de communication particulier de la part des managers. Si elle est bien expliquée, la situation est susceptible d’être mieux acceptée. Puisqu’elle n’a rien à voir avec la performance individuelle des collaborateurs, il est conseillé de la divulguer au cours d’une réunion collective, pour que chacun d’entre eux prenne bien conscience du caractère global de cette décision : l’occasion de constater que tout le monde est sur un pied d’égalité. L’idée, pour le manager, est de se montrer le plus transparent possible pour que la confiance des salariés demeure intacte. En outre, il peut mettre l’accent sur les avantages offerts par l’entreprise : participation, tickets-restaurant, actions de formation etc.
- Refuser une augmentation qui n’est pas légitime
C’est la situation la plus épineuse pour le manageur. Même si, nous l’avons dit, l’augmentation n’est pas un dû, un salarié qui s’attend à en recevoir ou qui en a fait la demande sera forcément déçu, et parfois découragé par cette décision. Pour que la nouvelle soit le mieux acceptée possible et que la discussion avec le collaborateur se déroule de manière sereine, il faut être en mesure de justifier ce refus d’augmentation. Cela nécessite de s’appuyer sur des faits concrets (les objectifs annuels non atteints, par exemple), sans jugement de valeur. Le manager peut ensuite prendre le temps d’exprimer un sentiment lié à cette situation, faisant ainsi preuve d’empathie. En définissant un plan d’action permettant de mettre en place des solutions d’amélioration, enfin, il redonnera à son collaborateur la motivation et la confiance en lui nécessaires à une évolution favorable.
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