Notre histoire...
En 2013, Noria Larose créait une start-up dédiée au Digital Learning : Nell & Associés. Aujourd’hui Nell a conquis sa place dans le monde de la formation et continue de grandir. Mais comment l’idée a-t-elle émergé ? Du monde de l’édition à celui de l’entrepreneuriat, comment a débuté cette aventure ? Quelles ambitions pour l’agence aujourd’hui ?
Comment vous êtes-vous lancée dans l’aventure entrepreneuriale ?
Avant Nell, j’ai occupé plusieurs postes à responsabilité dans une maison d’édition, puis dans un centre de formation. Ces postes, tous en lien avec le numérique et le e-learning, m’ont appris à appréhender les problèmes et les besoins pour trouver la meilleure solution. Passionnée par la pédagogie, j’avais beaucoup d’idées et une forte envie de les concrétiser. Je voulais apporter quelque chose de nouveau, d’utile, d’efficace. Mon projet s’imposait avec de plus en plus de force. Il est devenu une évidence.
Pourquoi une agence Digital Learning ?
J’ai commencé chez Cryo Interactive dans les jeux vidéo, puis rejoint l’édition pour élaborer des offres pluri-média. Ma passion finalement, c’est moins le digital que la pédagogie, la formation, la transmission. La façon dont chacun peut se former, former les autres et déployer ses compétences dans notre monde. Le digital est un outil. Ce qui est intéressant, c’est que son évolution permet de penser autrement la formation, de la renouveler en la rendant plus attractive et plus efficace.
Concrètement, comment avez-vous démarré ?
Classiquement, comme la plupart des start-up ! Sauf qu’à Paris, peu de gens possèdent un garage… Au départ, c’est dans notre salon que s’est installée la « team »… Nous étions 2 ou 3, selon les disponibilités des free-lance qui me secondaient. Puis notre appartement est devenu vraiment trop petit. J’ai alors loué des locaux, puis d’autres plus spacieux pour une équipe agrandie. Les choses ont beaucoup évolué depuis.
Au fait, pourquoi Nell ? Ce n’est pas votre nom…
Nous recevons en effet souvent des appels de personnes demandant à parler à Madame Nell ! Enfant, j’ai découvert les Indes Noires de Jules Verne, auteur que j’affectionne particulièrement, affinités nantaises obligent. Nell est l’héroïne mystérieuse, fascinante de ce roman. Le nom m’est revenu et s’est imposé. Je lui trouvais de la douceur et de la simplicité. Appeler mon entreprise Nell, c’était aussi la distinguer des organismes de formation qui misaient sur une certaine vision de la force, de la puissance virile. Je me sens plus adepte d’une approche féminine de la formation.
Quels sont les points forts de votre agence Digital Learning ?
Notre force réside bien sûr d’abord dans notre savoir-faire, celui de toute l’équipe de Nell & Associés. La rigueur et l’exigence vont de soi. Je veux que les clients de Nell soient satisfaits, c’est aussi simple que cela. J’attache aussi une importance majeure à la créativité, à la confiance, à la collaboration et à l’humilité. Ce sont quasiment des critères de recrutement pour moi. D’ailleurs, j’ai choisi de m’entourer de personnes qui ont des formations académiques et des parcours très variés.
Quelles sont les méthodes de travail de l'agence Digital Learning ?
Nous travaillons dans l’échange et le partage. J’y tiens beaucoup. Nous organisons souvent des micro-réunions à 3 ou 4 pour réfléchir à un nouveau projet. Les idées fusent ! Ce n’est pas une perte de temps. Si chacun a son domaine de compétences, tous ont des idées à partager, un avis éclairant. De la spécialisation, mais pas de cloisonnement chez Nell.
Les anagrammes de Nell ont attiré l’attention. L’art est important pour vous ?
Oui, fondamentalement. Après avoir quitté l’Ecole du Louvre pour une école de commerce, j’ai continué à m’intéresser à l’art. Aujourd’hui, l’art est présent sous différentes formes chez Nell : d’abord, au sein de l’équipe de Nell, avec des passionnés de théâtre, de littérature, des acteurs, des photographes. Dans les anciens locaux de Nell, nous avons accueilli en résidence deux artistes, Matthieu Cossé et Léna Hilton. Aux murs de l’agence sont accrochées leurs œuvres. Pour nos projets, nous travaillons en liens étroits avec des artistes et des galeristes. Les anagrammes de Nell en témoignent. Et nous comptons bien collaborer davantage avec des institutions artistiques.
Être une femme a-t-il rendu plus difficile la création de votre entreprise ?
Non, pas vraiment. Je suis déterminée et je m’entoure de personnes, hommes et femmes, qui adhèrent au projet de Nell et sont prêts à apporter leurs idées et leur enthousiasme. J’ai eu la chance de ne pas avoir à me poser cette question.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui souhaite créer son entreprise ?
Je n’aime pas beaucoup donner de conseils… ça risque de bloquer les élans ! Il existe tellement de façons différentes et originales d’avancer ! Je dirais seulement qu’il faut s’assurer de tenir à son idée suffisamment pour accepter les contraintes et les responsabilités que suppose la création d’entreprise. Parce que ce n’est pas non plus de tout repos. Mais quand on aime, on ne compte pas !