La formation à distance, prémisse du digital learning
Si le digital learning est l’apanage du XXIe siècle, ses origines sont bien moins récentes. Tout a commencé par l’avènement de l’apprentissage à distance (devenu aujourd’hui l’e-learning) qui, certes, n’est pas l’équivalent du digital learning, mais, qui en constitue une partie intégrante.
- Les premiers signes d’une évolution significative des modalités d’apprentissages remontent au début du XVIIIe siècle : c’est à ce moment-là que la formation à distance a connu ses premiers balbutiements. Des cours privés par correspondance voient le jour aux États-Unis, par le biais de lettres envoyées par la poste. Un concept très novateur pour l’époque.
- En France, les premiers cours à distance remontent à la fin du XIXe siècle. Il s’agissait de cours de comptabilité proposés par l’école Pigier via la Poste, qui fonctionnait déjà très bien. À noter que Gervais Pigier, le fondateur de cette école, a aussi été un pionnier de la libération de la femme, en ouvrant des établissements professionnalisants aux jeunes filles dès 1890.
- En 1924, une toute première machine à enseigner, ancêtre éloigné du LMS, est mise au point par S.L. Pressey, un professeur de psychologie américain. Il s’agissait initialement d’une machine à QCM qui pouvait enregistrer les réponses des étudiants sur un compteur.
- En 1969 naît l’Open University, au Royaume-Uni, qui utilise plusieurs méthodes d’enseignement à distance, et notamment des émissions de radio ou de télévision.
Un an après, en 1970, le premier ordinateur de bureau est mis au point. C’est ce qui a permis, en parallèle avec la création et l’extension d’internet, d’ouvrir le champ des possibles en termes de digitalisation de formation à distance qui devient, parallèlement, de plus en plus interactive.
Années 2000 : l’e-learning s’installe dans les mœurs
C’est dans les années 2000 que l’e-learning s’est démocratisé, principalement grâce à la baisse du coût des équipements informatiques (dont il existe aussi de plus en plus de modèles) et au développement des logiciels libres. L’apprentissage numérique s’installe alors progressivement dans les mœurs, notamment dans les universités et les grandes entreprises. Il connaît un premier tournant majeur en 2002 avec la création de Moodle, une plateforme d’apprentissage open source, aujourd’hui encore très utilisée, qui rassemble de larges communautés d’apprenants.
Avec la naissance du cloud privé à la fin des années 2000, permettant aux apprenants de ne plus avoir à installer les LMS sur leur ordinateur, l’e-learning connaît un nouvel essor. Mais bientôt, la notion de formation en ligne ne couvre plus à elle seule l’ensemble des techniques d’apprentissage numérique. La naissance de nouvelles technologies et de nouvelles modalités d’apprentissage ont en effet fait évoluer l’e-learning vers un concept plus large, le digital learning, qui l’englobe.
Transition vers le digital learning, l’apprentissage numérique
À la fin des années 2000 est né le terme générique de digital learning qui désigne, de manière générale, la présence du numérique dans les contenus de formation.
- Le digital learning fait appel à de nouveaux outils, en plus de l’ordinateur, comme la tablette ou le smartphone (on parle de mobile learning) et à de nouvelles technologies, telles que la réalité virtuelle ou les jeux sérieux.
- Il n’est plus seulement asynchrone : la classe virtuelle, par exemple, permet de donner des cours en direct.
- Il regroupe parfois plusieurs modalités d’apprentissage : on parle d’apprentissage hybride.
Le digital learning, ainsi, grâce à une technologie numérique de plus en plus évoluée, couvre de très nombreuses manières d’apprendre et de former, et peut s’adapter à un nombre croissant de projets pédagogiques – un atout largement confirmé lors de la crise sanitaire du Covid-19 où le digital learning a pu asseoir sa légitimité.
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