Soigner à distance : l’exemple des programmes d’oncologie ambulatoire au Canada

La demande de gestion à distance des symptômes du cancer croît continuellement, notamment dans des pays comme le Canada où les patients sont répartis sur un immense territoire, et avec elle la formation à distance des infirmières ! Avec l'arrivée de nouveaux modes de chimiothérapie par voie orale, cette demande va encore aller en augmentant pour assurer une surveillance attentive des effets secondaires.
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La Revue canadienne de soins infirmiers en oncologie a publié une étude à ce sujet. Elle présente à la fois les compétences nécessaires et les méthodes utilisées pour les acquérir. En effet, aider un patient à distance nécessite de nouvelles compétences, tout aussi bien sur le plan technologique que dans l’évaluation de la condition du patient avec des informations limitées.

Il faut développer trois grands ensembles de compétences : une expérience en oncologie, une très grande expertise en communication et une parfaite maîtrise des technologies liées à la télé santé. 

La maîtrise des technologies n’a pas l’air d’être encore un axe de développement important ; il faut savoir que cette aide se fait principalement via téléphone ou courrier électronique. La maîtrise à avoir relève donc plutôt de l’art de communiquer grâce à ces outils que de la technologie.

Pour former les infirmières, les centres d’oncologie ambulatoires s’appuient principalement sur des protocoles et des études de cas. Certains ont mis en place des systèmes de mentoring et d’autres ont développé des classes ou des systèmes d’apprentissage autonome. Ils ont donc développé des modules e-learning sur l’art de communiquer au téléphone et sur la gestion des symptômes.

Si on se concentre sur ces modules, les infirmières formées attribuent une très grande importance au cadre des soins (93 %), à la responsabilité professionnelle (90 %), aux habilités d’entrevue (84 %) et enfin au traitement des appels exigeants (82 %). Plus de 82 % jugent la formation e-learning bonne ou excellente.

Les auteurs de l’étude notent toutefois que les programmes de formation ne sont pas souvent structurés. On notera toutefois à la vue de leurs résultats que la formation via e-learning est la plus structurée. En effet, dans son approche même de la formation, l’e-learning nécessite une démarche structurée avec des objectifs pédagogiques et des évaluations. D’autre part, l’audit d’un processus e-learning est simple, contrairement à un processus de formation de type mentoring. 

Ces différents processus sont tout à fait complémentaires, mais au vu de cette étude, l’e-learning est la méthode parfaite pour constituer la colonne vertébrale des processus de formation.

Source : http://canadianoncologynursingjournal.com/index.php/conj/article/view/78 

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