Définition : design thinking
On l’appelle « design thinking » car elle s’inspire de la méthode de travail du designer. Ce qui est intéressant, c’est qu’en anglais le terme “design” n’est pas forcément lié à l’esthétisme. En effet, ce terme désigne plutôt la résolution de problèmes réels. Alors qu’en France, lorsque l’on pense au mot “design”, on voit plutôt le côté artistique. Ici, on parle donc plus de la version anglo-saxonne.
Mais concrètement, le design thinking a pour but de résoudre les problèmes des utilisateurs en utilisant une méthode innovante. C’est une approche :
- essentiellement collaborative : on se base sur l’idée de co-création qui part du principe “qu’on est plus intelligents à plusieurs”,
- customer centric : on utilise comme point de départ, le client ou l’utilisateur,
- agile : les feedbacks sont pris en compte au cours de la démarche pour une amélioration continue.
Quelles sont ses origines ?
Dès 1950, un publicitaire américain a mis au point la technique du brainstorming pour sensibiliser le monde de l’entreprise à la pensée créative. Une décennie plus tard, l’université de Stanford créé un tout nouveau programme : le “Product Design”. Pour la première fois, le design est centré sur l’humain. Puis, dans les années 80, une agence IDEO se lance dans l’aventure du Design Thinking. Elle va être le précurseur et va tendre à populariser le design thinking en se lançant dans un défi original : en 5 jours, elle va réinventer un outil basique comme le caddie au supermarché pour la chaîne de télévision américaine ABC.
La popularité de cette méthode est sur les starting block : elle est de plus en plus demandée en entreprise et, plusieurs années plus tard, les universités créent des programmes partout dans le monde pour des étudiants désireux de se lancer dans l’aventure de cette méthode de co-création.
Quels sont les principes du design thinking ?
Le design thinking a l’avantage de s’appliquer dans tous les secteurs, toutes les industries à partir du moment où il y a un problème à résoudre. Ce problème peut être rencontré par vos clients, vos collaborateurs ou encore vos administrés.
La solution apportée à la problématique que vous allez rencontrer, doit cependant répondre à ces trois principes fondamentaux :
- La désirabilité du marché ou des acteurs
- La faisabilité technique
- La viabilité économique
Lorsque ces principes sont respectés, la solution apportée sera viable.
Comment peut-on faire du « Design Thinking » ?
Plusieurs étapes sont nécessaires pour faire un atelier de Design Thinking. Cette technique étant très ancienne, plusieurs experts ont proposé au fil des ans des pratiques qui sont aujourd’hui répandues.
Ce qu’il est important de retenir de toutes ces pratiques, ce sont ces 5 mots mots : empathie, définition, idéation, prototypage et test.
Il faut commencer par se mettre à la place du futur utilisateur ou client pour comprendre les besoins (empathie). Ensuite on définit les problématiques qu’on transforme en question (ex : quelles sont les fonctionnalités pour mon application mobile que les utilisateurs sont susceptibles de demander ?). Après cela, la phase idéation sous forme d’atelier de co-création doit être mise en place. On va utiliser des post-its, du dessin… pour illustrer les problématiques et réfléchir ensemble aux solutions. Enfin, la phase de prototypage permet la visualisation concrète du projet et la phase test peut s’enclencher par la suite en même temps si nous sommes dans une méthode agile.
Découvrez notre article détaillé sur les étapes du design thinking pour aller plus loin.