Une vidéo courte tu concevras
Comme vous le savez sûrement, il est généralement admis qu’un module de formation e-learning ne doit pas dépasser une durée de 30 minutes sans pause si l’on souhaite maintenir l’attention des apprenants. Pour une vidéo pédagogique, c’est la même chose.
Bien sûr, cette durée s’adapte à la quantité de connaissances à transmettre, l’idéal étant d’aborder un seul sujet par vidéo et de rester concis afin de conserver une vidéo de moins de 5 minutes. Pour cette raison, il vous est possible de segmenter votre thème théorique en plusieurs vidéos courtes, chacune sur un sujet précis.
Les productions audiovisuelles plus longues sous forme de documentaires ou de reportages peuvent être tout aussi efficaces, à condition qu’elles parviennent à maintenir l’attention et l’intérêt des apprenants – et ce n’est pas toujours aisé ! Pour cela, nous vous conseillons de porter votre attention au commandement n°10 situé à la fin de cet article.
À l'écran, la quantité de texte tu réduiras
L’avantage de la production audiovisuelle est de pouvoir présenter à la fois des informations textuelles (écrites ou orales) et visuelles (illustrations, photos ou schémas) de manière simultanée.
En choisissant de diffuser la plus grande partie des informations à l’oral (grâce à une voix off) et sous une forme visuelle, il vous est ainsi possible de ne faire apparaître sous forme de texte écrit que les mots clés énoncés par la voix off. Ainsi, la voix off et les mots clés ne saturent pas le canal auditif de vos apprenants et les illustrations aident à leur compréhension. Toutes ces informations seront, plus tard, plus facilement regroupées dans une même représentation mentale.
De ta production audiovisuelle, les informations non pertinentes tu retireras
Lors de la conception d’une formation, on peut avoir tendance à vouloir la rendre le plus exhaustive possible. Or, la formation parfaite n’existe pas : il est vain de chercher à y présenter tous les aspects d’un sujet.
En faisant cela, vous risquez surtout de saturer la mémoire de vos apprenants en leur faisant retenir des informations non pertinentes. Pire encore, ces informations pourraient prendre la place en mémoire à long terme de celles qui seraient utiles aux apprenants !
Pour cette raison, vous devez absolument trier les informations et déterminer si chacune d’entre elles est essentielle. Les informations non pertinentes seront exclues du produit final mais pourront faire l’objet d’une prochaine formation si cela vous semble nécessaire.
Les informations clés en valeur tu mettras
À l’inverse, vous devez signaler visuellement les informations clés de votre vidéo. Les apprenants sauront ainsi ce qu’ils doivent retenir en priorité. Cette mise en valeur peut par exemple se faire grâce à :
L’utilisation d’un code couleur en production audiovisuelle
Les éléments importants (objets ou mots) peuvent tous être représentés dans une même couleur que vous aurez prédéterminée. Cette saillance visuellement attirera davantage l’attention des apprenants.
La graisse de caractère
Il arrive que vous deviez absolument présenter un long texte dans votre vidéo, comme par exemple des articles de loi. Pensez alors à mettre en gras les informations clés de ce texte et à le reformuler à l’aide d’une voix off !
Autre possibilité : zoomez sur le paragraphe clé de votre long texte et floutez les autres ! Cela permettra de focaliser l’attention des apprenants sur ce paragraphe en question !
Des pointeurs/flèches
Il n’est pas aisé de suivre un schéma complexe et de déterminer à quel élément se réfère la voix off si celui-ci n’est pas indiqué visuellement, vous ne trouvez pas ?
C’est pour cela qu’il est primordial d’ajouter des pointeurs lors de l’explication d’éléments précis. L’utilisation de flèches peut aussi être très efficace lors de l’explication d’un processus.
Un récapitulatif pour un bonne mise en valeur des informations dans la production audiovisuelle
Le plus efficace est peut-être de favoriser l’apparition de ce que l’on appelle l’effet de récence ! Cet effet s’observe chez tous les apprenants et dans toutes les situations d’apprentissage, peu importe leur âge et leur niveau. Il s’agit d’un raccourci que prend notre cerveau, consistant à faciliter le rappel des derniers mots lus ou entendus. Pour favoriser son apparition, vous pouvez afficher un récapitulatif à la fin de votre vidéo. Ainsi, vos apprenants auront plus de facilités à se rappeler les informations qui y figurent !
Proches des schémas les légendes tu placeras
Pour présenter un plan ou un schéma dans votre vidéo, 2 possibilités s’offrent à vous pour organiser leur légende. Toutefois, l’une est plus favorable à l’apprentissage.
La première possibilité est de numéroter chaque partie de votre plan ou de votre schéma, puis de reporter ces numéros dans un espace dédié de votre schéma, comme par exemple une barre verticale. Dans cet espace, vous associerez à chaque numéro le nom de la partie qu’il désigne.
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La seconde possibilité est de placer le nom de chacune des parties constituant l’élément schématisé à côté de celle-ci, ou du moins, le plus près possible, quitte à devoir utiliser une flèche pour la désigner.
Comme vous l’aurez sûrement compris, la seconde option est la plus adaptée à une situation d’apprentissage. En effet, elle évite les saccades oculaires incessantes pour aller et venir de la position de la partie du schéma à celle du nom qui lui est attribué. En plus de cela, le cerveau a pour habitude de regrouper les informations qui sont proches physiquement : ainsi, ces informations ont plus de chance d’être assimilées ensemble en mémoire à long terme !
Pensez donc à présenter les informations associées les unes aux autres de manière physiquement proche pour aider vos apprenants !
Dans ta vidéo, les sous-titres optionnels tu rendras
Par défaut, les sous-titres des vidéos sont souvent désactivés – et ce n’est pas sans raison.
En effet, comme nous avons pu le voir dans la règle n°2, des informations textuelles provenant de plusieurs sources différentes (ici, d’une voix off et d’un texte écrit) peuvent saturer le canal auditif des apprenants. C’est d’autant plus le cas si le discours de ces deux sources est strictement identique. C’est la raison pour laquelle les sous-titres doivent être optionnels et non pas imposés à l’apprenant : celui-ci doit pouvoir choisir entre le discours oral ou le discours écrit et non pas les deux en même temps.
Voix off et animation tu synchroniseras lors de la production
Toute l’efficacité de votre production audiovisuelle repose sur sa capacité à transmettre les informations essentielles à la compréhension du sujet abordé. Toutefois, les voix off et les illustrations que vous y insérez ne doivent pas être organisées n’importe comment.
Pour présenter un processus, par exemple, il vous serait possible de l’expliquer dans un premier temps avec une voix off puis, dans un second temps, de faire apparaître l’animation pour résumer ce que la voix off a exposé. Dans cette situation, l’apprenant aurait besoin de faire des allers-retours entre la voix off et l’animation afin de bien faire le lien entre les deux. Or ceci risque de surcharger la mémoire de travail de votre apprenant, qui a justement pour but de lui permettre de jongler avec toutes les informations qui lui sont présentées à un moment T !
La solution la plus efficace est de faire apparaître la voix off et l’animation en même temps, chacune complétant l’autre. Dès qu’un changement est visible sur l’animation, celui-ci doit être expliqué dans la voix off et vice versa : dès qu’une explication est donnée par la voix off, celle-ci doit être illustrée sur l’animation.
Ceci peut paraître logique, mais n’oubliez pas de synchroniser les sous-titres et la voix off ! Ainsi, les personnes utilisant les sous-titres n’observeront pas de décalage entre l’animation et l’apparition des sous-titres.
Dans ta production audiovisuelle, un style de langage conversationnel tu adoptera
Vous est-il déjà arrivé de regarder une vidéo avec une voix off robotique et saccadée ? Si ces dernières sont pratiques car simples d’utilisation et peu coûteuses, elles ne donnent que très peu envie d’être visionnées.
À l’inverse, les productions audiovisuelles doublées par une voix humaine sont perçues de manière plus sympathique et donnent davantage envie d’être regardées.
Ce discours humain est à compléter par l’emploi de la seconde personne du singulier ou du pluriel. En s’adressant directement aux apprenants, ces derniers ont tendance à mieux se rappeler les informations données et surtout à les mettre en pratique !
L'autonomie de l'apprenant tu favoriseras
Si la production audiovisuelle n’est pas aussi interactive qu’une formation e-learning, elle peut toutefois laisser une certaine liberté à l’apprenant. Ce dernier peut avoir un contrôle plus ou moins total sur la lecture de la vidéo puisqu’elle lui permet de :
- rester autant de temps que nécessaire dessus ;
- revenir en arrière pour la relire en entier ou pour revisionner un passage ;
- la mettre sur pause ;
- etc.
Cette autonomie dans la manipulation et l’appropriation du contenu théorique peut aussi être favorisée en encourageant l’apprenant à s’auto-questionner. Pendant qu’il visionne la vidéo de formation, des questions pourront lui être posées pour stimuler sa réflexion. L’utilisation d’un avatar s’adressant directement à l’apprenant peut être un bon moyen de véhiculer ces questionnements.
L'intérêt de l'apprenant tu attireras
Généralement, quand vos apprenants décident de suivre une formation, ils le font pour une raison :
- parce qu’ils aiment tout simplement apprendre et que la situation d’apprentissage en elle-même leur procure du plaisir ;
- parce qu’ils souhaitent utiliser ces connaissances par la suite pour satisfaire un autre besoin, comme celui de gagner en compétences afin de décrocher un meilleur poste que celui qu’ils occupent actuellement ;
- ou bien même parce qu’ils y ont été inscrits par une tierce personne.
Que ce soit l’une ou l’autre de ces raisons, la motivation qui les animera ne sera pas la même, ils ne vivront pas leur formation de la même façon et surtout, n’auront pas la même performance ! Difficile après tout de déployer beaucoup d’efforts dans une tâche qui nous motive peu…
Malheureusement, il est presque impossible de motiver un apprenant : celui-ci doit s’auto-motiver. Seule solution à cela : attirer son intérêt afin peut-être d’augmenter son engagement dans la formation.
Comment attirer l’intérêt de l’apprenant dans vos production audiovisuelle ?
L’une des solutions pour attirer l’intérêt de l’apprenant est de construire votre production audiovisuelle autour d’un arc narratif : une situation initiale suivie d’un élément déclencheur puis d’un dénouement et d’une situation finale, entrecoupés si besoin d’une ou deux péripéties.
Mais comment choisir cet arc narratif ? Vous aurez plus de chance d’embarquer vos apprenants si votre vidéo fait directement écho à une situation qu’ils ont connue ou qu’ils peuvent connaître dans leur quotidien. Appuyez-vous donc sur un problème que vos apprenants pourraient rencontrer et déterminez la façon dont ils pourraient le régler !
Une autre possibilité complémentaire à la première est de mettre l’apprenant en immersion et de le rendre proactif. Plongez-le au sein d’une situation réaliste et poussez-le à faire des choix ! Pour cela, pas besoin de concevoir un jeu en réalité virtuelle, une simple série de vidéos (production de websérie) peut remplir ce rôle.
De nombreuses autres possibilités s’offrent à vous ! Vous souhaitez utiliser la production audiovisuelle dans vos formations ? Ou bien vous avez besoin d’aide pour identifier celle qui serait la plus adaptée à vos apprenants ? Découvrez notre page Nell Vidéo qui présente notre savoir-faire ou contactez un expert de chez Nell & Associés !
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