De l'écriture à la typographie inclusive
On connaissait l’écriture inclusive, voici maintenant la typographie inclusive. Pour rappel, l’écriture inclusive désigne l’ensemble des pratiques qui permettent d’assurer l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agit notamment de renoncer au masculin générique et à la primauté du masculin sur le féminin.
L'invention de la première typographie inclusive
Avant, pour signifier la présence d’un groupe mixte, il fallait insérer un point médian. Désormais, avec la première typographie inclusive, vous n’aurez plus besoin de vous rappeler de la célèbre formule « Alt+0183 ».
Grâce à l’invention de Tristan Bartolini, un jeune Genevois, les obstacles qui justifiaient encore que le masculin l’emporte sur le féminin sont dépassés. Après un CFC en graphisme, Tristan Bartolini cherche un thème pour son diplôme à l’HEAD en accord avec ses convictions. Il décide alors, de « redessiner des lettres qui existaient déjà » pour apporter une solution graphiste à l’écriture épicène. Pour cela, il imagine plus de quarante nouveaux signes non genrés qui permettront de représenter la diversité. Fort de son succès, le jeune homme remporte en octobre le Prix Art Humanité 2020 de la Croix Rouge genevoise. Ce prix récompense un projet alliant élan artistique et engagement humanitaire.
Comme l’association du O et du E quand on écrit « nœud », Tristan Bartolini enlace le E et le A de « Le » et « La », le P et M de « Père » et « Mère » et même le Ho et Fede « Homme » et de « Femme ».
Des outils pour faciliter l'écriture inclusive
Ce projet s’ajoute à la liste des outils qui existent pour faciliter l’application de l’écriture inclusive. Tout d’abord, l’Afnor, a travaillé en 2017 sur deux nouveaux modèles de claviers. Ces derniers ont chacun une touche dédiée au point médian. Ensuite, en 2018, un hackathon dédié à l’écriture inclusive s’est tenu. Il avait pour objectif de créer les outils nécessaires au développement rapide de l’écriture inclusive. Par groupe, les participants ont réfléchi à de nouvelles solutions comme faciliter l’usage du point médian. De plus, ils voulaient sensibiliser et éduquer à l’écriture inclusive ou encore féminiser les noms des métiers. Le prix gagnant est attribué à Incluzor·e, un traducteur en langage inclusif en cours de développement. Il suffira de copier-coller son texte pour, ensuite, se voir proposer une version inclusive.
La Suisse ou la Suède sont des exemples parfaits de l’innovation en termes d’écriture inclusive. En effet, les Suédois·e·s ont créé en 2015 un pronom neutre, le « en » qui désigne indifféremment les femmes et les hommes.
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