Le digital learning : une solution efficace pour une multitude de contextes pédagogiques
Le digital learning constitue un ensemble de méthodes qui s’adaptent à des contextes d’apprentissage très variés.
Des supports et outils variés
Les supports utilisés, nous l’avons vu, sont divers, de l’ordinateur fixe ou portable, en passant par la tablette et le smartphone. Par leur intermédiaire, on peut accéder à une multitude d’outils numérisés (forums de discussion, salles de réunion virtuelles, chats, serious games, modules e-learning…). Cette diversité donne la possibilité de s’adapter aux besoins des apprenants en termes de formation et de suivi, et aux moyens techniques dont ils disposent.
Une grande flexibilité d’utilisation
En outre, le digital learning offre une grande flexibilité d’utilisation. Il peut intervenir au sein d’une formation à distance suivie individuellement (e-learning), ou collectivement, avec un aspect collaboratif (MOOC, COOC…), de manière synchrone (classe virtuelle, séminaire…) ou asynchrone, ou encore lors d’une formation en présentiel, dans le cadre d’animations ou d’une pédagogie ludifiée, par exemple. Dans tous les cas, il s’intègre, de manière totale ou partielle (par touches, lorsque c’est nécessaire), à l’enseignement mis en place.
Moderne, polyvalent et de plus en plus interactif, le digital learning favorise donc fortement la montée en compétences des apprenants. Alors, serait-ce une solution de formation idéale ?
Les limites du digital learning
Si le digital learning possède des atouts incontestables, il s’adapte mal à certains contextes de formation.
Des limites sociales
La première limite que l’on peut associer à l’utilisation du digital learning est d’ordre social.
- Tout d’abord, le recours au numérique peut constituer un frein pour les personnes âgées qui n’ont jamais appris à se servir d’outils informatiques et pour lesquelles cette nécessaire adaptation est trop exigeante sur le plan cognitif. Ces apprenants senior, par ailleurs, sont généralement très attachés au contact humain dont ils peuvent être coupés dans leur quotidien. Ils sont donc susceptibles de ne pas se satisfaire d’un mode d’apprentissage certes interactif, mais souvent mené à distance, ou du moins favorisant le contact avec la machine plus que le contact aux autres.
- En outre, le digital learning nécessite la plupart du temps un minimum d’investissement pour les outils numériques (ordinateur ou tablette, par exemple). Si, pour les entreprises, ces investissements sont généralement déjà ancrés dans les habitudes, ils constituent pour les populations les plus modestes un véritable obstacle.
Des limites dans le domaine du savoir-faire
C’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit l’adage. L’acquisition de certains savoir-faire, en effet, nécessite de la pratique. Or si le digital learning, principalement grâce à de nouvelles technologies comme la réalité virtuelle, est aujourd’hui un moyen de simuler les gestes typiques de certains milieux professionnels, avec l’avantage de pouvoir se tromper sans que cela n’engendre de conséquences, il ne permet généralement pas de remplacer les techniques traditionnelles de l’apprentissage pratique. La cuisine, par exemple, est un domaine qui nécessite d’être sur le terrain. On n’apprend pas à confectionner une pâte feuilletée grâce à une vidéo (aussi éclairante soit-elle), et encore moins par le biais d’un module e-learning. Et même lorsque des applications de réalité virtuelle ont été développées pour des besoins techniques spécifiques (il existe par exemple un serious game en réalité virtuelle qui permet de pratiquer sur des patients virtuels des actes de chirurgie orthopédique), leur valeur ajoutée est relativement limitée. Pour cet exemple précis, et ce même si l’application est réussie, l’apprenant ne pourra réellement faire ses armes qu’en étant confronté à un contexte réel (et donc stressant, limité dans le temps, et immensément précis) de chirurgie.
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