La compréhension de l’humain comme base d’un nouveau management plus efficient ou l'utilisation des neurosciences en management
Pourquoi ce collaborateur est-il désinvesti ? Pourquoi celui-ci s’adapte-t-il naturellement au changement alors que son collègue fait preuve de résistance ? Comment parvenir à motiver tous les membres de son équipe, si différents les uns des autres ? Ces questions, tout manager est susceptible de ses les poser un jour – il ne suffit pas, en effet, d’être soi-même un être humain pour pouvoir bien comprendre et guider les autres humains…
Les neurosciences nous apportent des données très utiles sur le fonctionnement de l’intelligence humaine, et notamment sur la place et l’importance de l’émotion, présente aussi bien dans le cadre du travail que dans la sphère privée. Elles nous permettent également de comprendre certains de nos automatismes biologiques, de les dépasser ou d’en faire un autre usage. Manager en s’appuyant sur une connaissance plus approfondie du fonctionnement et des besoins humains, et prendre conscience du fait que ceux-ci peuvent tout à fait s’accorder avec les besoins de l’entreprise, est le point de de départ d’un leadership éclairé.
S’appuyer sur les neurosciences en management pour améliorer ses performances et celles de son équipe
- Les neurosciences l’ont montré : c’est en étant épanoui au travail que l’on est le plus performant. Au contraire, Le stress, la répression et le climat de peur rétrécissent le champ de conscience des collaborateurs et annihilent leur esprit d’initiative – ils sont alors moins performants, et plus susceptibles de se désengager. Un manager bienveillant qui accorde autonomie et confiance à son équipe et qui met en place des conditions de travail respectueuses des besoins humains fondamentaux (avec par exemple suffisamment de pauses) améliorera la productivité du groupe, à titre individuel et collectif.
- Notre cerveau fonctionne sur un système binaire plaisir-déplaisir et il se dope, en quelque sorte, aux émotions positives. La reconnaissance est l’un des éléments qui activent les circuits neurologiques de la récompense qui permettent, eux, de maintenir la motivation.
- Le cerveau est plus efficace en collectif : il apprécie l’apprentissage, la nouveauté et le fait d’interagir avec les autres. Il s’agit donc de miser sur l’intelligence collective, c’est à dire la mise en commun des compétences, connaissances et capacités de réflexion au service d’un objectif commun en favorisant la coopération au sein de l’équipe et en orchestrant habilement les différents talents.
Neurosciences et stratégies de décision
Le poste de manager consiste souvent en une succession de prises de décisions, parfois cruciales pour la pérennité de l’entreprise… Il s’agit alors de jongler entre certitudes et incertitudes, complexité et urgence. Les apports de l’imagerie cérébrale ont permis de mieux cerner ces mécanismes essentiels en management. On sait désormais, par exemple, que la partie rationnelle de notre intelligence n’est pas le seul levier décisionnel : le cerveau limbique, siège de la mémoire et des émotions, a aussi un rôle important à jouer dans ce type de situation.
Par ailleurs, nos expériences passées conditionnent de manière assez nette les choix que nous opérons. Le processus de décision, ainsi, est soumis à un ensemble de mécanismes cognitifs et affectifs qu’il convient de prendre en considération dans leur ensemble. Le fait de ne pas ignorer ses sensations, ses émotions, au moment de faire un choix (comme nombre d’entre nous ont tendance à le faire), et d’avoir conscience des biais cognitifs auxquels il pourrait être sujet est une garantie, chez le manager, de prises de décision plus avisées.
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