Les moyens d’atteindre cet état sont les mêmes que dans les jeux vidéo : collectionner des éléments, gagner des points, créer de la compétition, du partage, offrir des récompenses… Ces méthodes ancestrales, transposées dans des contextes différents, permettent de générer de la nouveauté et de l’envie.
Le marketing est le premier à avoir utilisé les mécanismes du jeu. Les programmes de fidélisation l’illustrent bien : les clients doivent accumuler des points de fidélité pour obtenir une récompense. Les campagnes virales s’appuient, elles, sur des jeux sociaux, produits dérivés qui fidélisent les potentiels acheteurs en proposant de les divertir ou, mieux, de les faire participer à la communauté de la marque. On en trouve un grand nombre sur Facebook.
Le processus est poussé encore plus loin sur les produits pour enfants, où les surprises et autres jouets cadeaux ont été remplacés par de simples adresses web. Les enfants y trouvent des jeux en réalité augmentée et jouent avec les mascottes de leurs produits préférés.
La ludification s’est aussi introduite à l’intérieur de l’entreprise avec l’émergence des serious games. Ces jeux sérieux constituent souvent une invitation à s’immerger dans un univers professionnel très réaliste (un bloc opératoire dans lequel on apprend à opérer un patient, par exemple) ou au contraire à partir sur la planète mars pour aborder la culture et les valeurs de son entreprise. Ils poursuivent deux objectifs : soit mettre en pratique et acquérir des compétences, soit ancrer un message fort dans un cadre ludique. Ces jeux viennent compléter une formation interne ou appuyer une campagne de sensibilisation en mettant le joueur en situation professionnelle ou dans la peau d’un personnage.
Au delà des serious games, la formation a tout à gagner à intégrer les mécanismes du jeu pour susciter l’intérêt des collaborateurs et les motiver à s’auto-former : proposer une forme de compétition, aussi légère soit-elle, permet de se mesurer aux autres et donne envie de progresser, encore plus lorsqu’un système de récompense ou de reconnaissance est mis en place. Pourquoi s’en priver ?