Formateur : comment être un bon leader ?

Le statut de formateur est un statut de leader – et contrairement à ce que ce terme peut inspirer, il n’y rien de despotique à cela. Un leader n’est pas un simple chef, celui qui décide de tout et qui soumet le groupe à sa vision du monde. Si le formateur-leader guide, influence et inspire, loin d’être juché sur un piédestal, il le fait en tant que membre du groupe, à son niveau. Et son rôle principal est de s’assurer que chacun des apprenants se sente suffisamment bien, et se voie délivrer des informations suffisamment claires pour pouvoir progresser efficacement. Alors, comment être un bon leader en formation ?
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Être pédagogue

La pédagogie n’est sans doute pas la première caractéristique que l’on attribue communément à la figure de leader. Pourtant, elle joue rôle primordial dans l’assise de ce statut, et ce d’autant plus en formation. Faire preuve de pédagogie pour un formateur, c’est avant tout donner du sens aux contenus que l’on véhicule, de façon à capter durablement l’attention de son public et à l’aider à mieux appréhender les informations délivrées. C’est aussi se placer à la portée du groupe, notamment en anticipant ses difficultés et en lui laissant le droit à l’erreur. Le leader pédagogue, ainsi, s’adapte à son public qui sera moins susceptible de décrocher.

Adopter un état d’esprit positif

Un formateur enthousiaste, bienveillant et empathique rend la vie de groupe plus sécurisante et attractive. Par ailleurs, si le talent et l’intelligence collective sont mis au premier plan, chacun des apprenants se sentira valorisé et à sa place dans le groupe et pourra donc progresser rapidement. Le respect, la considération envers ses tiers, constitue aussi une valeur phare pour un leader en ce qu’elle contribue à construire une atmosphère sereine propice à la motivation (et donc à la réussite) et constitue ainsi un formidable levier d’engagement chez l’apprenant.

Se connaître soi-même

Un bon formateur doit parfaitement se connaître, ce qui lui permettra à la fois d’avoir confiance en lui (et donc d’inspirer confiance) mais aussi d’arriver à cerner la façon de fonctionner et les besoins de chacun, avec lesquels il saura composer. Cette connaissance de soi passe par la perception, la compréhension et la régulation de ses propres émotions. On parle d’intelligence émotionnelle. Un leader doté d’une grande intelligence émotionnelle aura plus de facilité à motiver et à influencer positivement son groupe.

Bien communiquer

La communication joue un rôle capital dans la transmission de savoirs et de compétences en formation. Bien communiquer, c’est structurer son discours qui doit être le plus clair et intelligible possible, tout en le ponctuant de ressorts permettant de maintenir l’intérêt et la concentration des apprenants : humour ou storytelling par exemple. Bien communiquer, c’est également savoir écouter et questionner son auditoire, et développer ses capacités de médiation pour apaiser des tensions, recadrer les échanges ou remotiver son groupe. Une bonne communication s’appuie en grande partie sur l’intelligence émotionnelle, évoquée précédemment : la compréhension de soi et des autres. À noter que la communication non verbale a aussi impact notable, parfois même plus fort que ce qui est dit.

Faire preuve d’exemplarité

L’exemplarité fait également partie des qualités essentielles d’un bon leader et, par extension, d’un bon formateur. Un formateur qui arrive en retard et dont le matériel ne fonctionne pas risque fort de ne pas obtenir la confiance de son groupe mais aussi de l’influencer négativement, l’exemplarité étant une valeur conférée qui montre le chemin à suivre. Toute figure d’autorité, ainsi, pour asseoir son leadership et fédérer son auditoire autour de valeurs constructives, doit montrer à travers ses propres comportements ce qui est attendu.

Se remettre en question et actualiser ses connaissances

L’ouverture d’esprit et la capacité d’évolution sont des qualités qui permettent à un formateur de s’améliorer en tant que leader et de perfectionner ou d’actualiser en continu les contenus enseignés. Se remettre en question n’est pas un aveu de faiblesse mais plutôt une posture courageuse qui permet le progrès. Se croire infaillible, en revanche, peut porter atteinte à sa crédibilité et au bon déroulé de la formation.

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