Les liens entre le jeu, l’attention et la mémorisation
Pour bien retenir une information, il ne suffit pas de l’avoir comprise. L’attention, en premier lieu, et la mémorisation, dans un second temps, constituent aussi des étapes fondamentales d’un apprentissage réussi.
- L’attention est une ressource rare qui s’épuise vite, surtout à l’ère du digital où elle tend à être sur-sollicitée. À la base de tout le processus cognitif d’apprentissage, elle joue un rôle majeur dans la bonne assimilation des informations. Sans elle, il ne peut y avoir ni concentration, ni mémorisation. Capter et maintenir l’attention des apprenants constitue donc un double défi pédagogique.
- Le processus de mémorisation comporte différents niveaux et fait appel à plusieurs mécanismes (phonologique, visuo-spatial et central) et à plusieurs formes (perceptive, sémantique, épisodique et procédurale). Pour une mémorisation efficace, à long terme, il faut que la sollicitation des neurones engagés soit particulièrement forte.
Or le fait de jouer stimule particulièrement les sens et les émotions (plaisir, satisfaction, désir de trouver des solutions pour réussir, etc.), ce qui canalise à la fois l’attention et la mémorisation. Le joueur, actif, est tenu en haleine, et les émotions positives qu’il éprouve laissent une empreinte durable – et profitable – sur son cerveau.
En outre, les puzzles, énigmes, et autres défis, lorsqu’ils sont bien conçus, engagent différentes facultés cognitives chez l’apprenant, ce qui favorise la rétention d’information.
Le serious game en pédagogie comme source de motivations
Il n’y a sans doute pas de pire ennemi à l’apprentissage que l’ennui… L’utilisation de serious games en pédagogie, par leur côté ludique, constitue un véritable bouclier contre le décrochage que peut causer la monotonie. Le plaisir qu’ont les apprenants à jouer stimule leur participation et leur engagement. Ils ont envie de réussir, de gagner les récompenses (étoiles, badges, bonne place au classement général, qui sont là, avant tout pour soutenir les objectifs de formation et les comportements recherchés) et éprouvent un sentiment d’accomplissement lorsqu’ils franchissent la ligne d’arrivée. À noter par ailleurs que ce format ludique permet à l’apprenant de se tromper et de recommencer à loisir, sans conséquences majeures : l’erreur est dédramatisée et la motivation reste intacte.
Un moyen de varier les modalités d’apprentissage
Il a été démontré que le fait de varier les formats pédagogiques favorise un meilleur apprentissage. Il s’agit en effet d’une façon de limiter le risque de décrochage en maintenant l’attention, et en stimulant tout à tour des facultés différentes chez les apprenants. Les serious games, très différents de la majorité des méthodes pédagogiques habituelles, et proches de ce que l’on considère habituellement comme étant de l’ordre du loisir, favorisent grandement la variété au sein d’une formation. Ils peuvent aussi constituer une bonne option pour la différenciation pédagogique en ce qu’ils fonctionnent très bien avec tous types de profils.
Serious game en pédagogie et innovation
Enfin, un des atouts majeurs du serious game en pédagogie est l’innovation technologique qu’il apporte au monde de la formation. Par exemple, on peut grâce à certains jeux simuler un environnement professionnel réel. L’apprenant est acteur de son apprentissage et est confronté virtuellement – mais au plus proche d’une situation réelle – à un problème qu’il doit résoudre. Il développe alors ses compétences par l’expérience, ce qui lui permet d’être beaucoup plus rapidement opérationnel une fois formé.
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