Qu’est-ce que la méthode expositive ?
Définition
La méthode expositive assigne des rôles distincts au formateur et à l’apprenant : le premier est le détenteur du savoir et de la vérité – il est donc le seul à pouvoir transmettre ses connaissances sous forme d’exposé – et le second est ignorant sur le sujet abordé et doit se contenter d’apprendre les informations qui lui sont transmises, principalement en faisant appel à sa mémoire. Il s’agit donc d’un mode de communication unilatéral qui ne laisse pas ou peu de place à l’interactivité.
Comment se déroule un cours fondé sur la méthode expositive ?
La méthode expositive est typiquement celle employée à l’université dans les cours magistraux. Le formateur présente à son public, de façon univoque, un exposé oral qui peut éventuellement s’appuyer sur des supports visuels diffusés sur écran (Powerpoint récapitulatif, schémas, diaporamas, cartes conceptuelles etc.). Les apprenants prennent des notes. À la fin de chaque chapitre du cours (ou alors lorsque ce dernier est entièrement achevé), le formateur peut les interroger, par exemple par le biais d’un QCM, pour vérifier que le contenu de la formation a été bien compris et mémorisé. Cette modalité de contrôle n’est donc pas formative.
Les avantages de la méthode expositive
La méthode expositive présente plusieurs avantages :
- Elle permet une réelle économie de temps et de moyens ;
- Elle offre la possibilité de transmettre une importante quantité d’informations à un nombre tout aussi conséquent d’apprenants, et cela en un temps réduit ;
- Ces informations sont structurées de manière rationnelle et maîtrisée ;
- La personne qui anime la formation n’a pas besoin de l’avoir conçue elle-même.
Cependant, la majorité de ces avantages ne bénéficient pas directement à l’apprenant. Pour lui, le cours magistral peut d’ailleurs présenter des inconvénients.
Les inconvénients de la méthode expositive
- La méthode expositive a quelque chose de dogmatique : les apprenants ne participent pas, on leur impose un rythme d’exposition et donc un rythme d’apprentissage. Le risque est d’engendrer chez eux une forme de passivité, ou encore de dépendance ;
- De même, le niveau de concentration du groupe n’est pas régulé (et il peut vite décliner, en l’absence d’interactions) ;
- Le groupe est pris comme un ensemble d’individus avec un niveau homogène, des connaissances de base équivalentes et une même capacité de compréhension, ce qui peut dans les faits ne pas du tout être le cas. Ainsi, les éléments moins savants ou moins aptes à une compréhension rapide peuvent demeurer en marge du processus d’apprentissage ;
- L’absence d’action chez l’apprenant, c’est-à-dire de tâches à réaliser où il peut avoir l’occasion d’essayer et de se tromper, nuit à sa bonne compréhension des mécanismes et du savoir visé.
Ainsi, si la formation expositive présente un certain nombre d’avantages et s’adapte bien à des situations d’apprentissage particulières, il est souvent utile de la combiner à une ou plusieurs autres formes de transmission des savoirs qui implique(nt) davantage les apprenants. À l’université, où les cours magistraux sont prodigués de manière quasi systématique, les étudiants bénéficient aussi de cours appelés travaux dirigés (TD) qui permettent d’appliquer les connaissances apprises pendant les cours théoriques et dans certains cas aussi d’introduire de nouvelles notions.
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