Avec la crise sanitaire, la digitalisation de la formation s’est accélérée, c’est un fait. Mais ces modalités déjà existantes vont-elles perdurer en 2021 ? Les nouvelles pratiques vont-elles balayer les anciennes et asseoir plus durablement le digital learning ?
Les classes virtuelles ont eu une nouvelle notoriété avec la crise sanitaire de 2020. Pour assurer la continuité pédagogique, beaucoup d’organismes et entreprises ont basculé le présentiel en classes virtuelles. Malheureusement, le passage est plus compliqué qu’il n’y parait. En gardant la même durée et la même date, il est plus facile de basculer d’un format en présentiel. Mais sept heures d’affilées en une journée peut lasser les apprenants et les formateurs qui sont unanimes à ce sujet. Le format est trop descendant, manque d’interactivité, épuise les formateurs, requiert une trop grande attention des apprenants…
Il est alors important de repenser la formation en la réorganisant, en faisant de l’ingénierie pédagogique et en accompagnant les formateurs. Toutes les études démontrent qu’il est préférable de réduire le nombre de participants et de réduire les heures des classes virtuelles en les découpant en plusieurs sessions. Il est également conseillé de proposer des activités et approches variées pour éviter la monotonie et augmenter l’engagement des apprenants.
Dès que la situation le permettra, il est fort à parier que les participants à une formation voudront retrouver le présentiel….
Le blended learning est une solution qui séduit de plus en plus pour le mix entre formation sur place et à distance. Il est vrai que cela apporte certains avantages : plus de souplesse, s’intègre plus facilement à l’agenda, fait gagner du temps de trajet… Le choix d’une formation en présence ou formation digitale doit surtout satisfaire les besoins de l’entreprise et des apprenants.
Ensuite, l’e-tutorat fait également un retour prometteur. L’e-tuteur accompagne les participants d’une formation en ligne l’atteinte des objectifs pédagogiques fixés. Avec l’essor des modalités pédagogiques évoquées ci-dessus, l’apprenant a toute la matière pour apprendre mais a besoin d’être guidé, motivé et accompagné.
Enfin, la vidéo pédagogique fait des émules. Quand on sait que chaque mois, Youtube comptabilise 2 milliards d’utilisateurs, on comprend que l’attrait des vidéos est loin d’être terminé. En formation, La vidéo a un intérêt pédagogique :
- pour apprendre à utiliser un logiciel,
- à appliquer des procédures,
- à répéter des gestes professionnels…
Si la vidéo est intégrée à un scénario pédagogique, elle complète aisément d’autres modalités et capte l’attention de l’apprenant grâce à un storytelling ficelé.
On distingue une vidéo interactive d’une vidéo simple. Gardons à l’esprit cependant que l’apprenant reste passif devant et qu’il est important de varier les activités.
Après, l’accessibilité numérique et les pédagogies inclusives est un sujet qui reste aussi dans toutes les têtes. Les Québécois ont été les précurseurs dans ce domaine. Nous prenons exemple sur eux pour intégrer tous les apprenants. Cela requiert de diversifier les méthodes pédagogiques et les modalités d’évaluation.
Enfin, les plateformes LMS sont de plus en plus sollicitées pour diffuser les formations à distance. Ces solutions sont aujourd’hui nombreuses et diverses. Il est parfois difficile de déterminer la bonne solution pour répondre à sa stratégie blended learning et digital learning et son organisation. Il est souvent préférable de se faire accompagner dans l’expression des besoins, la rédaction du cahier des charges et le choix final pour éviter d’investir dans une solution qui peut s’avérer non conforme à ses attentes.
Pour finir, nous retenons de cette année que la crise sanitaire a convaincu de nombreux responsables de formation de passer à des outils digitaux et de tester de nouvelles approches.
La conclusion reste cependant la même : avant de tester de nouveaux outils, pensez à la stratégie !
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