Qu’est-ce que la taxonomie de Bloom révisée ?
La nouvelle version de la taxonomie de Bloom, à laquelle on se réfère aujourd’hui majoritairement, se veut moins rigide que sa version originale et s’adapte notamment mieux aux apprentissages pratiques. Pour ce faire, des changements ont été apportés aux six catégories hiérarchiques de la taxonomie originale : trois niveaux ont été renommés et deux déplacés.
Comparaison de la pyramide de Bloom et celle de Bloom révisée :
Une approche par compétences
Comme on peut le voir sur ce schéma comparatif, l’actualisation de la taxonomie de Bloom permet de passer d’une approche par objectifs (désignés par des noms) à une approche par compétences (caractérisées par des verbes d’action, car la pensée implique des engagements actifs). Cela évite notamment le morcellement des contenus d’apprentissage.
Une structure modifiée
Dans la nouvelle version de cette taxonomie, l’évaluation (ou pensée analytique) n’est plus le dernier palier de la pyramide, cette place étant occupée par la pensée créative – générer de nouvelles idées, construire un nouveau point de vue, créer un nouveau produit – désormais considérée comme le niveau le plus complexe de la pensée.
Un public plus large
La première version de la taxonomie de Bloom s’adressait en priorité à des élèves d’école élémentaire, tandis que son actualisation se veut universelle : elle peut aussi bien être appliquée à l’école que dans le secondaire ou dans la formation des adultes.
Les avantages de la version révisée de la taxonomie de Bloom
Si la version révisée du modèle pédagogique élaboré en 1956 a désormais quasiment remplacé l’originale, c’est parce qu’elle a été conçue pour corriger certains de ses aspects parfois réducteurs, à la fois pour le formateur et pour l’apprenant. Voici les trois principaux avantages qu’elle offre.
Elle favorise la mise en place de meilleures conditions d’apprentissage
La taxonomie révisée offre à l’enseignant ou au formateur une meilleure analyse des trois composantes essentielles au succès des apprentissages, à savoir les objectifs, les activités et les évaluations, dont la cohésion est primordiale. Cela lui permet de mieux préparer ses unités pédagogiques et donc de favoriser chez les apprenants l’atteinte des objectifs fixés.
Elle permet à l’apprenant de passer du statut d’exécutant au statut d’acteur de sa formation
Le découpage des contenus engendré par la structure initiale de la taxonomie de Bloom tendait à placer l’apprenant dans une posture d’exécutant, ce qui l’exposait à une perte de sens. La nouvelle version lui permet au contraire de prendre part à son rythme à la découverte graduelle des contenus.
Elle inclut davantage l’utilisation de la technologie
De nos jours, l’usage de la technologie dans l’apprentissage est incontournable, à quel niveau que ce soit. Grâce à la technologie numérique et aux médias sociaux, en effet, les apprenants ont la possibilité d’accéder à différents volets d’une tâche donnée à leur propre rythme et en incrémentant leur réflexion personnelle, ce qui leur permet ensuite de produire une contribution stratégique (c’est le niveau « créer » de la nouvelle taxonomie) construite à partir de leur propre préparation et de leurs connaissances. Cette version de 2011 contribue à faciliter le choix d’applications numériques selon l’intention pédagogique définie.
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