Intégrer des classes virtuelles dans son blended learning

Le blended learning est un format d’apprentissage hybride qui se démocratise de plus en plus. Cet article se propose de décrire comment et pourquoi ce modèle très équilibré est parfois agrémenté de classes virtuelles, généralement réservées à la formation 100% digitale.
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Le blended learning, un format équilibré

Le blended learning, aussi appelé formation mixte, est un dispositif qui allie deux modalités d’apprentissage : l’apprentissage en ligne (e-learning), et le présentiel, c’est-à-dire les cours en salle. Ce type de formation présente de nombreux avantages qui découlent principalement de la double dualité présentiel et synchrone /distanciel et asynchrone : grande flexibilité et économies de budget (les apprenants travaillent partie de chez eux), mais aussi suivi personnalisé (pour lequel le contact humain joue un rôle prépondérant) et dynamisme grâce à l’alternance des supports et des méthodes.

Dans certains cas, les formations en blended learning s’appuient en plus sur l’utilisation des classes virtuelles, qui reproduisent à distance, via la visioconférence, les conditions d’une formation traditionnelle en salle. Dans la mesure où les participants aux formations mixtes bénéficient déjà à la fois de cours synchrones et de modules numériques riches en contenus multimédias interactifs, on pourrait légitimement se poser la question de l’intérêt d’y intégrer en plus des classes virtuelles, qui sont généralement privilégiées dans les formations uniquement à distance, pour remédier au manque de contact avec le formateur et les autres apprenants.

Pourquoi intégrer des classes virtuelles dans une formation en blended learning ?

Dans le cadre d’une formation hybride, les participants sont disposés à se déplacer de temps à autre pour assister aux cours en présentiel. Ces derniers, même si en général ils jalonnent le parcours de manière équilibrée, peuvent s’avérer quantitativement insuffisants au regard des besoins des apprenants ou de la nature des contenus abordés. Or il est particulièrement couteux de multiplier les cours en salle, notamment lorsque le formateur ou certains des apprenants habitent loin du lieu de formation – il faut alors prendre en charge financièrement leur voyage, l’hôtel, des repas supplémentaires… Sans compter le fait que tout le monde ne peut se déplacer à loisir, notamment pour des raisons d’emploi du temps.

La classe virtuelle, qui permet d’organiser des cours synchrones à distance, constitue donc un bon palliatif au potentiel manque de classes physiques. En outre, on peut souligner le fait qu’en classe virtuelle, grâce aux applications de vidéoconférence, le formateur et les apprenants bénéficient d’outils numérique très utiles : partage de fichiers, diffusion de vidéos, chat, réalisation de sondages, possibilité d’écrire des sous-titres en temps réel, création automatique de sous-groupes… Ceux-ci tendent à fluidifier le travail de groupe. Certaines applications permettent aussi d’enregistrer les réunions, ce qui permet aux apprenants de les visualiser à nouveau s’ils le souhaitent.

Quand intégrer les classes virtuelles en blended learning ?

L’utilisation de la classe virtuelle, ainsi, répond à une logique de diversification des approches pédagogiques, en plus de ses aspects pratique et économique. Cette diversification et la répartition des modalités en fonction du contenu enseigné doivent cependant se faire de manière réfléchie. Dans certaines configurations, par exemple lors de la mise en place de jeux de rôle ou d’autres activités impliquant une interaction entre les participants, mieux vaut privilégier le présentiel, gage d’authenticité et d’une meilleure efficacité. Mais dans d’autres cas, et ce quel que soit le profil des apprenants, l’utilisation ponctuelle de la classe virtuelle peut être avantageux. Durant la période qui sépare deux classes présentielles, elle peut permettre de remédier à la possible démotivation des apprenants. Lors de travail en sous-groupes, elle constitue un moyen de réunir facilement et sans surcout des groupes plus retreints. Enfin, il s’agit d’un support très efficace pour le tutorat qui, en raison de sa régularité, pourrait être difficile à mettre en place en présentiel.

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