La médiation numérique pour les scolaires

L’expression « publics scolaires » désigne des mineurs visitant l’institution muséale dans un contexte scolaire, c'est-à-dire en groupe, et très souvent accompagnés d’un ou de plusieurs membres de l’équipe scolaire (professeurs, accompagnateurs, formateurs). Ces visiteurs sont à distinguer des publics familiaux, qui se rendent au musée avant tout pour partager un moment en famille sans programme pédagogique. Les visites scolaires, le plus souvent organisées et encadrées par le professeur, sont en lien avec le programme scolaire. Les enjeux de l’expérience sont donc de vérifier et de compléter les acquis vus en classe.
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La médiation numérique pour les scolaires : Un partenariat avec l’Education Nationale

Les dispositifs de médiation numérique pour les scolaires sont conçus en partenariat avec l’Education nationale, par le biais d’un professeur-relai chargé de faire le lien entre l’école et l’institution. Son rôle est notamment d’épauler les concepteurs d’outils de médiation numérique, afin de créer une passerelle entre la visite et le programme étudié en classé. Dans ce cadre, la médiation numérique joue un rôle central car elle permet de tisser le lien entre l’école et le musée en trois temps : avant, pendant et après la visite.

Anticiper la visite : les services de médiation en ligne

En amont de la visite en musée, la classe anticipe ce qu’elle va découvrir en travaillant sur les thèmes concernés. Le musée fournit des ressources numériques pour nourrir ces travaux de préparation à la visite. Envoyés par les équipes de médiation ou directement disponibles sur le site internet, ces ressources se présentent sous la forme de textes, de récits, d’images, de vidéos, d’interviews d’artistes… Il peut s’agir d’exercices, d’activités, de serious games. Certains musées proposent des visites virtuelles, pour anticiper le parcours et les œuvres rencontrées. Le professeur dispose également de documents de support pour construire son cours. Grâce à ces ressources pédagogiques transmises en ligne, la classe peut ainsi travailler sur des exposés ou des ateliers en groupe. Dès cette étape, la médiation s’appuie sur l’échange de connaissances et le travail collectif.

Le jour J : la visite sur place

Le jour de la visite, il est essentiel que l’élève reconnaisse sans difficulté les éléments abordés en classe. L’enjeu est alors d’encadrer la classe, tout en lui laissant une certaine autonomie pour la laisser s’approprier les collections. Grâce à la médiation numérique, il est possible d’aller plus loin que la visite-conférence traditionnelle. Les activités numériques proposées seront bien sûr adaptées en fonction du niveau de la classe : les plus jeunes seront réceptifs à des chasses au trésor ou à des ateliers créatifs, tandis que les niveaux avancés du lycée seront en mesure de collecter des informations dans les salles pour les restituer sous forme de travail de groupe.

La médiation numérique pour les scolaire favorise le travail en groupe

Le travail collectif fonctionne bien dans le cadre des visites de groupes scolaires, notamment en se basant sur un support de tablettes interactives. Les programmes pédagogiques peuvent être conçus sous la forme de plusieurs parcours différents, pour permettre à plusieurs groupes d’élèves d’avancer chacun en même temps. Prenons pour exemple une visite scolaire dans un château médiéval, dont la collection évoque la vie de l’édifice et de ses occupants sur plusieurs siècles. La classe est divisée en groupes, auxquels on confie chacun une thématique : une partie du château, un siècle, une catégorie d’objets… Chacun explore les salles pour nourrir son champ d’investigation et répondre à un certain nombre de questions dans un temps donné. A la fin de l’exercice, chaque groupe présente son travail devant le reste de la classe.

Donner à l’enseignant les outils pédagogiques nécessaires

Dans cet exemple, les élèves travaillent en relative autonomie. L’outil numérique leur permet de se repérer dans le musée, de recueillir les connaissances rassemblées au fil de l’activité et de mesurer leur progression. De son côté, l’enseignant tient un rôle d’encadrement de l’activité. Muni lui aussi d’une tablette équipée de la même application, il accède au programme du professeur qui lui permet de suivre le parcours des groupes d’élèves. De cette manière il peut apporter son aide aux élèves qui en ont besoin, mesurer la vitesse et la qualité de progression des groupes, évaluer les objectifs d’apprentissages remplis et ceux à approfondir.

Après la visite : approfondir les connaissances

Les élèves de retour en classe, la visite au musée ne s’arrête pas pour autant. Les souvenirs de la visite, ainsi que les connaissances rassemblées, sont de nouvelles ressources pédagogiques. Là encore le musée peut fournir des supports en ligne pour approfondir, comparer, imaginer. La classe peut s’en servir pour construire un projet en lien avec le musée, sur une durée de plusieurs semaines. Ou travailler ponctuellement sur des exposés, des dessins, des créations plastiques… Par ailleurs, les élèves peuvent être invités à contribuer au site internet de l’institution en y laissant leurs contenus créatifs ou leurs devoirs, et laisser ainsi la trace de leur visite.

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