Audioguide (historique, avantages et définition)

Le concept de l’audioguide est forcément familier à toute personne ayant déjà visité un musée ou une exposition. Même sans en avoir fait usage, nous connaissons ces appareils qui sont exposés à l’entrée des sites de manière à être vus par le public, et proposés au moment de l’achat des billets. Ce que nous ignorons parfois, c’est qu’il n’existe pas une solution unique d’audioguidage mais bien une multiplicité d’accompagnements à la visite que cet article tâchera de présenter de manière exhaustive.
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Audioguide : Un peu d’histoire

Les premiers audioguides ont vu le jour il y a une cinquantaine d’années. C’est le musée d’histoire naturelle des États-Unis qui en a adopté en premier l’utilisation. Initialement (c’est-à-dire à partir des années 1980), ils fonctionnaient grâce à des cassettes. Puis dans les années 1990, on est passé de systèmes analogiques à des systèmes numériques. Le premier audioguide MP3, par exemple, a vu le jour en 1997. Les visiteurs pouvaient alors choisir leurs propres itinéraires et écouter les commentaires dans l’ordre qu’ils avaient choisi et autant de fois qu’ils le souhaitaient. Depuis, alors que la technologie évolue de manière exponentielle, les systèmes d’audioguidage ne cessent de s’améliorer pour offrir au public une expérience de visite de plus en plus riche. L’utilisation d’appareils autres qu’un audioguide traditionnel (téléphones portable, tablettes ou autres terminaux multimédia) est de plus en plus répandue.

Les différents types d’ audioguide

L’audioguide « classique », toujours assez largement proposé à la location, principalement par les exploitants de sites touristiques majeurs (car très onéreux), est un système de baladeur audio qui propose donc uniquement un commentaire sonore. Mais depuis quelques années, une nouvelle génération de guidage numérique plus accessible aux structures modestes est particulièrement plébiscitée. Les contenus explicatifs sont soit téléchargeables sur lecteur MP3, smartphone ou tablette, soit hébergés sur des appareils prêtés (ou loués) par le site touristique : on parle alors de guides multimédia ou visioguides. Les contenus numériques peuvent inclure du texte, des images, des liens hypertexte, des vidéos et même des reconstitutions 3D, des jeux, voire de la réalité augmentée… – une manière, donc d’enrichir l’accompagnement du visiteur en le rendant interactif et ludique. À noter que certains audioguides sont pensés spécifiquement pour les enfants avec des dialogues, de la musique et des sons d’ambiance qui facilitent à la fois leur compréhension des œuvres et leur immersion générale dans le lieu. 

Les avantages à utiliser une solution d’ audioguide

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’utilisation d’un audioguide n’est en rien une entrave à la liberté du visiteur. Une fois équipé de son appareil, celui-ci demeure libre d’imaginer son propre parcours. Il peut en effet décider quelles pistes il souhaite spécifiquement écouter, et dans quel ordre. Complètement autonome, il profite ainsi d’une visite sur-mesure, au gré de ses envies et de ses centres d’intérêt. La simultanéité entre l’écoute et la vision – puisque le visiteur regarde l’œuvre en même temps qu’elle lui est décrite et expliquée – lui permet de se plonger complètement dans l’univers de l’exposition, d’autant plus que le fait d’avoir un casque sur les oreilles le coupe en quelque sorte du reste du monde.  L’audioguide classique a aussi pour avantage d’être disponible en plusieurs langues. Les nouvelles formes d’audioguidage, qui se présentent par exemple sous la forme d’une application gratuite téléchargeable sur smartphone, améliorent encore l’expérience de l’utilisateur, notamment parce qu’elles proposent davantage qu’un commentaire son. Le contenu proposé est par ailleurs régulièrement mis à jour et une adaptation aux handicaps est prévue : lecture pour les personnes malentendantes, son pour les personnes non ou malvoyantes, etc. Ces systèmes, par ailleurs, sont très accessibles par rapport aux audioguides traditionnels dont le coût d’utilisation était souvent élevé. Notons enfin que par temps de pandémie, l’utilisation de son propre terminal, désormais rendu possible par ces technologies, est atout majeur en ce qu’il permet de limiter les risques sanitaires.

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